Guillaume Bernard: Appel à l’unité et à la solidarité des catholiques

W dzisiejszym świecie, niestety również, a może przede wszystkim w świecie Zachodu, o wolność, a szczególnie wolność słowa, coraz trudniej. Francuscy publicyści proszą nas o pomoc w tym zakresie. A znaczek "Solidarności" zobowiązuje. Ciągle nie ma na świecie symbolu, który bardziej kojarzyłby się z wolnością. Dlatego, również w ramach europejskiej solidarności, francuscy publicyści znajdą u nas miejsce i przestrzeń realizacji swojej wolności słowa... À Angers, Guillaume Bernard lance un appel à l’unité et à la solidarité des catholiques : « Notre route est toute tracée »
kościół Guillaume Bernard: Appel à l’unité et à la solidarité des catholiques
kościół / morguefile.com

Après être intervenu à Paris et Luçon, respectivement les 13 et 15 novembre derniers, l’universitaire Guillaume Bernard (historien du droit) a de nouveau participé, dimanche 22 novembre, à Angers, à une manifestation pour la défense de la liberté de culte et le retour des messes publiques. Voici le discours qu’il a prononcé, à titre personnel, à cette occasion, devant une assemblée d’environ quatre-cent personnes.

Chers amis, je suis venu vous porter l’amicale salutation de la Vendée. Chers amis, merci. Oui, merci de ne pas vous être laissés impressionner par les menaces de certains. Merci de ne pas vous être laissés démoraliser par les lâchetés d’autres. À l’initiative du peuple catholique, il y a, aujourd’hui, partout en France, plus de manifestations qu’il n’y en a eu la semaine dernière. Parce que les Français, parce que les catholiques ne sont pas des chevaux dont on tient la bride courte. Ce sont des hommes libres. Nous sommes des hommes de France, des hommes francs, des hommes libres. Dieu nous laisse libre d’accueillir ou non sa parole et son amour. Ce ne sont donc pas des politiciens professionnels qui vont nous dicter ce que doivent être nos paroles publiques et à qui nous devons donner notre amour. Bravo à vous tous qui résistez à la réduction matérialiste de la vie et à l’autoritarisme grandissant de l’État.

N’est-il pas sidérant de voir des politiciens adeptes de la culture de mort et de la dénaturation de l’humanité se draper dans une posture de défenseurs de la vie ? Le mensonge est prodigieux. Car, en fait, leurs mesures liberticides détruisent tant la vie présente que la vie à venir : la vie économique et la vie culturelle, la vie sociale et la vie amicale, la vie à naître et la vie finissante, la vie psychologique et la vie spirituelle. Contrairement à ce qu’il prétend, l’État ne fait pas preuve de prudence ; il instrumentalise le principe de précaution qui étouffe la vie. Sous prétexte de sauver des vies, l’État emprisonne la vie : il l’enferme physiquement et juridiquement ; il « artificialise », si vous me permettez ce néologisme, la vie en la canalisant – et donc en ayant les moyens de la surveiller – par le numérique.

Personne ne nie la maladie et le fait qu’elle puisse être grave pour les plus fragiles. Mais, l’État n’hésite pas à propager la peur pour paralyser la contestation. Or, les catholiques n’ont pas peur. Car ils savent que la peur n’évite pas de mourir ; elle empêche seulement de vivre et de se battre. Les catholiques n’ont pas peur, car ils savent que la mort fait inéluctablement partie de la vie. Les catholiques n’ont pas peur, car ils espèrent en une vie bien plus longue et bien plus satisfaisante que celle d’ici-bas. En entretenant la peur, l’État rend comme un culte au Covid, un culte à la mort, un culte de mort. Et, dans le même mouvement, comme par enchantement ou par ensorcellement si j’ose dire, il interdit aux catholiques de rendre le culte à Celui qui a vaincu la mort. Que l’État cesse de cultiver la mort, qu’il nous laisse vivre et nous rende la messe !

Attendre docilement l’autorisation de l’État de retourner à la messe n’est pas acceptable. Car, l’État outrepasse son domaine de compétence. Rien ne dit d’ailleurs qu’il n’y aura pas de nouvelle prohibition du culte dans les mois à venir. Ce n’est évidemment pas au pouvoir politique de décider des chants, du contenu des slogans ou des discours prononcés lors d’une manifestation. Prier dans la rue lors d’un rassemblement déclaré ne peut, bien sûr, pas être interdit comme l’a rappelé, hier, le tribunal administratif de Paris. L’espace public, en tant que tel, est supposé être religieusement neutre, encore qu’il y ait de nombreuses exceptions comme les signes religieux dans les cimetières. Mais, il peut parfaitement y avoir des « manifestations » religieuses, telles des processions, dans l’espace public. 

Ne nous cachons cependant pas derrière notre petit doigt. Il est des prières de rue qui choquent l’opinion publique lorsqu’elles se font dans un esprit de conquête – et non de résistance comme les nôtres – et sans respect dû à l’ordre et à la tranquillité publiques quand, par exemple, elles portent atteinte de manière répétée et prolongée à la libre circulation. Mais, ce n’est évidemment pas le cas des manifestations catholiques. Que les politiciens cessent donc leur hypocrisie et abandonnent leur obsession égalitariste mettant tout le monde dans le même sac. Le catholicisme est consubstantiel à la France. Rendez à la France sa liberté religieuse, rendez-nous la messe !

Contrairement à ce que certains semblent penser en nous accusant, à demi-mot, de manque de compassion pour les malades voire tout bonnement d’orgueil, c’est parce que, malheureusement, nous savons ne pas être (encore…) des saints que nous avons vitalement besoin des sacrements, en particulier de la confession et de l’eucharistie. Ce dont les malades ont, eux aussi, grandement besoin. L’assistance à la messe est essentielle pour un catholique parce que la messe – renouvellement non-sanglant du sacrifice du Christ – est l’essence même du catholicisme. Laissez les malades et les bien-portants, laissez les nouveau-nés et les croyants accéder aux sacrements. Laissez-les vivre, laissez-nous vivre. Depuis le baptême jusqu’à l’extrême onction, rendez-nous l’entière liberté des sacrements !

Alors, notre route est toute tracée : reprenons nos églises. Nous devons les fréquenter le plus souvent possible – et, pourquoi pas, à l’issue même de cette manifestation – pour y prier et y adorer le Saint sacrement présent dans les tabernacles. Notre route est toute tracée : rendons à Dieu le culte qui lui est dû. Nous devons, partout en France, nous concerter pour organiser, dès dimanche prochain, des messes publiques en plein air comme le permet le droit positif et l’a récemment rappelé le tribunal administratif de Clermont-Ferrand qui a suspendu une interdiction préfectorale de procéder à la célébration d’une messe à l’occasion d’une manifestation, interdiction qui reposait sur le seul motif fallacieux de la supposée prohibition des prières publiques.

Bien sûr, les représentants du Gouvernement dans les départements pourront toujours chercher à interdire nos rassemblements au nom du maintien de l’ordre et en raison de supposés risques sanitaires. Comme si ceux-ci étaient plus grands à l’occasion du culte que dans les supermarchés ou les transports en commun. Mais alors, la tyrannie sécuritaire et hygiéniste révèlera son vrai visage quand elle prétendra que la messe porterait, en elle-même atteinte à l’ordre public et qu’elle serait, par nature, plus « sanitairement » dangereuse qu’une manif lambda. Le laïcisme se dévoilera, à nouveau, au grand jour, pour ce qu’il est : non pas une neutralité garantissant les libertés de conscience, d’opinion et de culte, mai une religion de substitution et, avant tout, un antichristianisme.

Ici, à Angers, j’ose lancer un appel. Face à l’adversité, j’appelle à l’unité et à la solidarité de tous les catholiques, quelles que soient leurs sensibilités, en particulier liturgiques. Il faudrait que dimanche prochain et, s’il le faut dans les semaines qui viennent, dans chaque département, dans chaque diocèse, des messes soient dites à l’occasion de nos manifestations, que ce soit en forme ordinaire ou en forme extraordinaire. Idéalement, dans les deux formes. Qu’importe qui les diront : des évêques, bien sûr, des prêtres diocésains ou issus d’une communauté quelconque, d’une fraternité ceci ou d’un institut cela. Tous ensemble, fraternellement, nous devons rejeter loin de nous les facteurs de division et les petites combines qui dissimulent – si mal – des intérêts de boutique sous les oripeaux flatteurs de la supposée « bonne » stratégie ou de l’impérieuse obéissance mais complètement travestie. Seul comptent les sacrements et le saint sacrifice de la messe !

Dans la forme ordinaire de la liturgie, nous sommes le dimanche du Christ-Roi. Oui : « Nous voulons Dieu, / C’est notre père. / Nous voulons Dieu, / C’est notre Roi. » Personne n’est obligé de croire ; on ne force pas le for interne. Mais, que l’État cesse d’empiéter sur le domaine qui n’est pas le sien. Qu’il nous laisse exercer notre légitime liberté. Qu’il nous laisse rendre à Dieu le culte qui lui est dû. Qu’il ne nous persécute à nouveau comme il l’a fait par le passé. Nous ne nous laisserons pas faire. Qu’il se rappelle que c’est l’atteinte à la liberté de culte qui a soulevé la Vendée. La justice, c’est rendre à chacun ce qui lui revient. Alors, rendez-nous la liberté de culte, rendez-nous la messe !

« Parle, commande, règne. / Nous sommes tous à Toi. / Jésus étend ton règne. / De l’univers soit Roi. » Vive le Roi : vive le Christ-Roi!


 

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kościół Guillaume Bernard: Appel à l’unité et à la solidarité des catholiques
kościół / morguefile.com

Après être intervenu à Paris et Luçon, respectivement les 13 et 15 novembre derniers, l’universitaire Guillaume Bernard (historien du droit) a de nouveau participé, dimanche 22 novembre, à Angers, à une manifestation pour la défense de la liberté de culte et le retour des messes publiques. Voici le discours qu’il a prononcé, à titre personnel, à cette occasion, devant une assemblée d’environ quatre-cent personnes.

Chers amis, je suis venu vous porter l’amicale salutation de la Vendée. Chers amis, merci. Oui, merci de ne pas vous être laissés impressionner par les menaces de certains. Merci de ne pas vous être laissés démoraliser par les lâchetés d’autres. À l’initiative du peuple catholique, il y a, aujourd’hui, partout en France, plus de manifestations qu’il n’y en a eu la semaine dernière. Parce que les Français, parce que les catholiques ne sont pas des chevaux dont on tient la bride courte. Ce sont des hommes libres. Nous sommes des hommes de France, des hommes francs, des hommes libres. Dieu nous laisse libre d’accueillir ou non sa parole et son amour. Ce ne sont donc pas des politiciens professionnels qui vont nous dicter ce que doivent être nos paroles publiques et à qui nous devons donner notre amour. Bravo à vous tous qui résistez à la réduction matérialiste de la vie et à l’autoritarisme grandissant de l’État.

N’est-il pas sidérant de voir des politiciens adeptes de la culture de mort et de la dénaturation de l’humanité se draper dans une posture de défenseurs de la vie ? Le mensonge est prodigieux. Car, en fait, leurs mesures liberticides détruisent tant la vie présente que la vie à venir : la vie économique et la vie culturelle, la vie sociale et la vie amicale, la vie à naître et la vie finissante, la vie psychologique et la vie spirituelle. Contrairement à ce qu’il prétend, l’État ne fait pas preuve de prudence ; il instrumentalise le principe de précaution qui étouffe la vie. Sous prétexte de sauver des vies, l’État emprisonne la vie : il l’enferme physiquement et juridiquement ; il « artificialise », si vous me permettez ce néologisme, la vie en la canalisant – et donc en ayant les moyens de la surveiller – par le numérique.

Personne ne nie la maladie et le fait qu’elle puisse être grave pour les plus fragiles. Mais, l’État n’hésite pas à propager la peur pour paralyser la contestation. Or, les catholiques n’ont pas peur. Car ils savent que la peur n’évite pas de mourir ; elle empêche seulement de vivre et de se battre. Les catholiques n’ont pas peur, car ils savent que la mort fait inéluctablement partie de la vie. Les catholiques n’ont pas peur, car ils espèrent en une vie bien plus longue et bien plus satisfaisante que celle d’ici-bas. En entretenant la peur, l’État rend comme un culte au Covid, un culte à la mort, un culte de mort. Et, dans le même mouvement, comme par enchantement ou par ensorcellement si j’ose dire, il interdit aux catholiques de rendre le culte à Celui qui a vaincu la mort. Que l’État cesse de cultiver la mort, qu’il nous laisse vivre et nous rende la messe !

Attendre docilement l’autorisation de l’État de retourner à la messe n’est pas acceptable. Car, l’État outrepasse son domaine de compétence. Rien ne dit d’ailleurs qu’il n’y aura pas de nouvelle prohibition du culte dans les mois à venir. Ce n’est évidemment pas au pouvoir politique de décider des chants, du contenu des slogans ou des discours prononcés lors d’une manifestation. Prier dans la rue lors d’un rassemblement déclaré ne peut, bien sûr, pas être interdit comme l’a rappelé, hier, le tribunal administratif de Paris. L’espace public, en tant que tel, est supposé être religieusement neutre, encore qu’il y ait de nombreuses exceptions comme les signes religieux dans les cimetières. Mais, il peut parfaitement y avoir des « manifestations » religieuses, telles des processions, dans l’espace public. 

Ne nous cachons cependant pas derrière notre petit doigt. Il est des prières de rue qui choquent l’opinion publique lorsqu’elles se font dans un esprit de conquête – et non de résistance comme les nôtres – et sans respect dû à l’ordre et à la tranquillité publiques quand, par exemple, elles portent atteinte de manière répétée et prolongée à la libre circulation. Mais, ce n’est évidemment pas le cas des manifestations catholiques. Que les politiciens cessent donc leur hypocrisie et abandonnent leur obsession égalitariste mettant tout le monde dans le même sac. Le catholicisme est consubstantiel à la France. Rendez à la France sa liberté religieuse, rendez-nous la messe !

Contrairement à ce que certains semblent penser en nous accusant, à demi-mot, de manque de compassion pour les malades voire tout bonnement d’orgueil, c’est parce que, malheureusement, nous savons ne pas être (encore…) des saints que nous avons vitalement besoin des sacrements, en particulier de la confession et de l’eucharistie. Ce dont les malades ont, eux aussi, grandement besoin. L’assistance à la messe est essentielle pour un catholique parce que la messe – renouvellement non-sanglant du sacrifice du Christ – est l’essence même du catholicisme. Laissez les malades et les bien-portants, laissez les nouveau-nés et les croyants accéder aux sacrements. Laissez-les vivre, laissez-nous vivre. Depuis le baptême jusqu’à l’extrême onction, rendez-nous l’entière liberté des sacrements !

Alors, notre route est toute tracée : reprenons nos églises. Nous devons les fréquenter le plus souvent possible – et, pourquoi pas, à l’issue même de cette manifestation – pour y prier et y adorer le Saint sacrement présent dans les tabernacles. Notre route est toute tracée : rendons à Dieu le culte qui lui est dû. Nous devons, partout en France, nous concerter pour organiser, dès dimanche prochain, des messes publiques en plein air comme le permet le droit positif et l’a récemment rappelé le tribunal administratif de Clermont-Ferrand qui a suspendu une interdiction préfectorale de procéder à la célébration d’une messe à l’occasion d’une manifestation, interdiction qui reposait sur le seul motif fallacieux de la supposée prohibition des prières publiques.

Bien sûr, les représentants du Gouvernement dans les départements pourront toujours chercher à interdire nos rassemblements au nom du maintien de l’ordre et en raison de supposés risques sanitaires. Comme si ceux-ci étaient plus grands à l’occasion du culte que dans les supermarchés ou les transports en commun. Mais alors, la tyrannie sécuritaire et hygiéniste révèlera son vrai visage quand elle prétendra que la messe porterait, en elle-même atteinte à l’ordre public et qu’elle serait, par nature, plus « sanitairement » dangereuse qu’une manif lambda. Le laïcisme se dévoilera, à nouveau, au grand jour, pour ce qu’il est : non pas une neutralité garantissant les libertés de conscience, d’opinion et de culte, mai une religion de substitution et, avant tout, un antichristianisme.

Ici, à Angers, j’ose lancer un appel. Face à l’adversité, j’appelle à l’unité et à la solidarité de tous les catholiques, quelles que soient leurs sensibilités, en particulier liturgiques. Il faudrait que dimanche prochain et, s’il le faut dans les semaines qui viennent, dans chaque département, dans chaque diocèse, des messes soient dites à l’occasion de nos manifestations, que ce soit en forme ordinaire ou en forme extraordinaire. Idéalement, dans les deux formes. Qu’importe qui les diront : des évêques, bien sûr, des prêtres diocésains ou issus d’une communauté quelconque, d’une fraternité ceci ou d’un institut cela. Tous ensemble, fraternellement, nous devons rejeter loin de nous les facteurs de division et les petites combines qui dissimulent – si mal – des intérêts de boutique sous les oripeaux flatteurs de la supposée « bonne » stratégie ou de l’impérieuse obéissance mais complètement travestie. Seul comptent les sacrements et le saint sacrifice de la messe !

Dans la forme ordinaire de la liturgie, nous sommes le dimanche du Christ-Roi. Oui : « Nous voulons Dieu, / C’est notre père. / Nous voulons Dieu, / C’est notre Roi. » Personne n’est obligé de croire ; on ne force pas le for interne. Mais, que l’État cesse d’empiéter sur le domaine qui n’est pas le sien. Qu’il nous laisse exercer notre légitime liberté. Qu’il nous laisse rendre à Dieu le culte qui lui est dû. Qu’il ne nous persécute à nouveau comme il l’a fait par le passé. Nous ne nous laisserons pas faire. Qu’il se rappelle que c’est l’atteinte à la liberté de culte qui a soulevé la Vendée. La justice, c’est rendre à chacun ce qui lui revient. Alors, rendez-nous la liberté de culte, rendez-nous la messe !

« Parle, commande, règne. / Nous sommes tous à Toi. / Jésus étend ton règne. / De l’univers soit Roi. » Vive le Roi : vive le Christ-Roi!



 

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