La désobéissance civile est aux droits civiques ce que la résistance à l’oppression est au droit constitutionnel
Qu’on ne me fasse pas un procès en sédition. Je ne souhaite rien de plus que le retour au respect de nos institutions. Celles-là mêmes qui permettent l’équilibre des pouvoirs par le contrôle de l’action de l’Exécutif par le Parlement. Celles qui protègent les citoyens et leur liberté de culte, d’opinion, d’aller et venir ; autant de libertés fondamentales. Celles, encore, qui assurent une juste participation des corps intermédiaires à la gestion du pays. Mais tout cela est constamment méprisé, piétiné, ignoré par le pouvoir macroniste.
Qui bafoue les institutions de la Vème République ? Moi, ou ceux qui prétendent donner à trente-cinq citoyens prétendument tirés au sort une mission de contrôle de la campagne de vaccination au même moment où le ministre de la Santé refuse de donner aux députés les informations nécessaires à cette mission qui leur incombe ? Moi, ou ceux qui s’acharnent contre la liberté de culte deux fois de suite malgré les avis négatifs du Conseil d’Etat. Moi, ou ceux qui permettent par décret un fichage des opinions des Français ? Moi, ou ceux qui interdisent aux médecins de prescrire à leurs patients des traitements qui peuvent guérir de la Covid ? Moi, ou ceux qui veulent reconfiner la France entière et la tuer à petit feu, alors que rien n’a démontré son efficacité ? Moi, ou ceux qui interdisent l’ouverture des restaurants et des théâtres tout en permettant l’entassement prolongé des gens dans les gares ou les transports en commun ? Moi, ou ceux qui préfèrent l’interdiction généralisée à la confiance intelligente dans l’initiative citoyenne ?
Le droit de résister à l’oppression est inscrit à l’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Celle-ci appartenant au bloc de constitutionnalité, la résistance à l’oppression est donc un droit constitutionnel. Seuls ceux qui ne voient dans ces textes rien d’autre que de belles paroles désuètes peuvent trouver mon appel à la désobéissance civile « subversif » comme on me l’a dit sur un plateau de télévision. Ces gens là ne prennent pas au sérieux le trésor législatif sur lequel repose notre régime. Ces gens là ont renoncé à l’idéal de liberté qui souffle sur toute l’histoire de France.
Ce n’est pas mon cas. La France n’est jamais aussi belle que quand son peuple est libre et confiant dans ses institutions. Ce sont cette liberté et cette confiance que ma candidature aux élections présidentielles entend restaurer. Or, pour l’heure, ce combat passe par la désobéissance civile. Croyez bien que ce n’est pas de gaité de cœur que je lance cet appel. Mais l’extrême gravité de la situation de notre pays et la surdité du pouvoir exécutif à tout ce qu’il ne contrôle pas, l’exigent.
Jean-Frédéric POISSON, Président de VIA | la voie du peuple, candidat à la Présidentielle 2022.