Orlen, avènement d'un nouveau géant européen

Après le rachat du groupe de presse régionale Polska Press, détenu auparavant par le groupe allemand Verlagsgruppe Passau et la création, avec l'Italien Alfa Romeo, de l'écurie de Formule 1 Alfa Romeo-Orlen, le groupe énergétique polonais frappe un grand coup.
Ce 12 janvier 2022, le groupe polonais vient de fusionner avec un autre groupe pétrolier polonais le groupe Lotos. Cela lui permet, de devenir le leader incontesté sur le marché polonais, mais pas que.
Effectivement, le groupe a dans la foulée cédé une partie des stations services de Lotos (417 sur 506) à la société hongroise Mol pour un montant 610 millions de dollars, contre le rachat de 185 stations services de la firme Mol en Hongrie et en Slovaquie pour un montant de 259 millions de dollars.
Une opération rapportant à Orlen 351 millions de dollars, qui seront réinvestis dans le développement du parc éolien a rappelé Daniel Obajtek, président de la société (Orlen est un pionnier des énergies renouvelables en Pologne).
Le rachat des 185 stations de la société Mol conforte le groupe polonais dans sa position de leader en Europe centrale. En effet, il passe de 2 832 points de vente à 3 106 points de vente.
Cette opération lui permet d'acquérir de nouvelles concessions en plus de celles qu'il possède en Pologne et au Canada ; Lotos étant propriétaire de concessions au large de la Lituanie et de la Norvège, elles passent donc sous les ailes de la firme à l'aigle.
Orlen prend également le contrôle des raffineries de Lotos, dont une grande partie est située aux abords de Gdańsk.
Dans sa prise de contrôle des raffineries du groupe Lotos, on notera que la société américano-saoudienne Saudi Aramco, devient gestionnaire de 30 % de l'activité des raffineries de Gdańsk, en échange de 20 millions de tonnes de pétrole par an.
Le groupe Saudi Aramco est la première entreprise pétrochimique mondiale.
Ce qui permettra à la Pologne de se passer des apports de pétrole russe, rappelle l'économiste et eurodéputé polonais Zbigniew Kuźmiuk, dans les colonnes polonaises de Tysol.
Le vice Premier ministre Jacek Sasin annonce que l'Etat polonais détient plus de 50 % des parts de la société Orlen.
Le groupe PGNIG, première société gazière de Pologne, pourrait bien rejoindre le groupe Orlen.
Si la fusion avec PGNiG se faisait, Orlen pourrait bien dépasser le Français TotalEnergies.
Florian MAREK, chroniqueur Tysol.