Le point de bascule
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La peur du virus en mars 2020 aura permis au gouvernement de prendre de nombreuses mesures contraignant notre quotidien, notre épanouissement, notre mode de vie. En 18 mois, nous aurons connu trois confinements aux incidences dramatiques sur le plan économique, social, psychologique et politique.
Je ne reviendrai par sur les drames familiaux, les pertes d'emplois, la détresse psychologique des enfants et adolescents, mais ils sont importants et marqueront toute une génération , telle une cicatrice sur le visage.
J'observerai et retiendrai de cette crise covid-19, la capacité de résilience de la population et les expériences de maîtrise de la démocratie par le pouvoir.
Confinement, couvre-feu, état d'urgence sanitaire, voilà désormais des mots de notre quotidien. A l'heure des voyages commerciaux dans l'espace, le pouvoir aura enfermé le peuple dans leur maison, pour palier l'insuffisance de notre système de soins et à l'inconnue qu'était ce virus.
Malgré les contestations virtuelles et parlementaires, l'opposition n'aura pas réussi à contrer les décisions parfois épiques de nos gouvernants. Je garderai en mémoire les pistes de skis ouvertes sans remontées mécaniques.
La peur du début, ritualisée par la grande messe du Professeur Salomon, pointant chaque soir les cas positifs, le taux d'occupation en réanimation, les décès sur un boulier chinois. Supplice ayant pour mission de créer un climat anxiogène propices aux expérimentations sur le comportement des français .
Ensuite, une fois l'angoisse instaurée , la population attendait le miracle, à savoir un traitement médicamenteux ou vaccinal . La personnalité du Pr Raoult devient alors une icône, un messie. Mais les geôliers de circonstances en avaient décidé autrement et le professeur marseillais devint, à renfort de propagande, la personnification du complotiste.
Ajoutons à la peur, le traumatisme. Celui de nos aînés enfermés dans les maisons de retraites, celui de nos défunts que nous ne pouvions accompagner en leur dernières demeures. Celui des enfants qui pleurent car ils ne voient plus leurs copains, les goûters d'anniversaires, les matchs de foot. Quelque fut notre âge, nous avions tous de quoi être traumatisé de ce changement de vie.
Étape suivante, la résignation. Sans traitements point de salut. Comme une agence de publicité qui explique les vertus d'une lessive sur les tâches incrustées, le gouvernement appliqua la bonne vieille méthode marketing de base Problème / solution, à savoir virus/vaccin.
Dans l'attente, les français se sont habitués à se déplacer avec une attestation, à se confiner dès 18h. La grande majorité des citoyens s'est adaptée à ses nouvelles règles, contraignantes, liberticides, lâchons le mot.
Comme des otages tombant en affection de leurs ravisseurs, les citoyens ne bronchaient pas. Seuls quelques irréductibles patriotes persistaient à crier à une dérive hygiéniste, sanitaire de notre vie en commun.
D'ailleurs les geôliers décidèrent de mettre l'économie sous respirateur artificiel en injectant des dizaines de milliards dans les aides aux entreprises et certains secteurs d'activité. La résignation passe toujours mieux avec de la vaseline économique.
Application " tous anti covid" téléchargée sur son smartphone, le bon citoyen pouvait informer du moindre de ses déplacements, et être identifié en cas de cas positifs dans son périmètre passé ou existant. La googlisation de l'individu pour un prétexte sanitaire venait d'entrer dans les habitudes. Pour que les français considèrent cet outil de géolocalisation comme pertinent, on l'agrémenta de chiffres et de graphiques renouvelés quotidiennement, comme si on avait le professeur Salomon dans la poche. Le vecteur de stress passa de l'écran de la tv du salon à celui de son téléphone, constamment sur nous.
En l'espace d'une année, nos compatriotes auront ainsi changer de regard et de priorité sur la vie. Préférant mourir en bonne santé enfermés chez eux que de mourir en ayant vécu... La dictature psychologique du "tout sanitaire" primait sur une valeur, un état d'être pourtant gravé dans L'ADN de notre pays, celui de la liberté.
Désormais, le vaccin est présent en quantité importante, la "solution" au problème existe vante le gouvernement. Il faut convaincre le maximum de personnes pour atteindre la fameuse "immunité collective". En étant vacciné, vous serez protégé disent-ils. En étant vacciné, vous retrouverez votre liberté. Le lien est planifié. La vaccination doit être le symbole de la liberté, de la libération. La récompense après avoir passé autant de temps à courir dans cette roue, sans avancer.
En décembre 2020, le président Macron expliquait que la vaccination ne serait jamais obligatoire, promouvant la liberté vaccinale. Attitude consensuelle qui convenait au plus grand nombre d'entre nous.
Les contorsions psychologiques de ces 18 derniers mois amènent aujourd'hui légitimement et tactiquement nos gouvernants à considérer que le peuple préfère privilégier sa santé à sa liberté. Le contrôle de la population est opérationnelle. La liberté vaccinale à été modifié en "la liberté, c'est le vaccin". Vous sentez cette dérive ?
Alors oui, devant des millions de personnes, Emmanuel Macron à de nouveau menti. Il impose de fait la vaccination en rendant la vie impossible aux non vaccinés. Une seconde catégorie de citoyens qui n'aura plus le droit, sauf test négatif dans la poche, d'aller au supermarché, au restaurant, chez son marchand de journaux. Car oui, l'ennemi affiché du gouvernement n'est plus le virus mais le "non vacciné".
Le "point de bascule" est franchi. Le contrôle de la population va être effectif d'ici le 1er août lorsque la majorité LREM aura prolongé l'état d'urgence sanitaire et légiféré sur l'instauration du pass sanitaire.
Certains diront "oh les grand mots tout de suite", ou bien "complotiste en carton". D'autres, plus nombreux que vous le croyez ne sont ni complotistes, ni résignés, mais s'insurgent légitimement contre cette dictature sanitaire. Et en cette veille de 14 juillet, fête nationale, il est alors probable que le réveil du peuple qui ne veut pas devenir mouton, soit surprenant. La liberté mérite que nous la chérissions, " quoi qu'il en coûte" aussi..
Benjamin CAUCHY, conseiller en communication & chroniqueur ( Cnews, GGRMC, SudRadio, Tysol)