Operacja Polska (Opération Pologne), le génocide oublié
En effet la gauche n'est pas sans reste et notamment les communistes.
Laissez moi vous entretenir de l'horreur de l'Operacja Polska (Opération Pologne) menée par le NKVD (ancêtre du KGB) en URSS.
Operacja Polska, le génocide oublié.
Le 11 août 1937, l'ordre est donné : il faut anéantir les Polonais d'URSS.
L'odre numéro : 00485 du Commissariat Populaire des Affaires Intérieures est signé par Staline et par le Commissaire Nikolaï Jezow, responsable de la Grande Terreur ou Grande Purge de 1937 à fin 1938.
L'Operacja Polska est une des nombreuses actions contre les minorités visant à l'épuration de l'URSS. D'autres toucheront les Finnois, les Juifs, les Tatars, les Chinois et les Allemands.
L'Operacja Polska a de particulier la haine anti-polonaise sans faille que porte en elle l'élite russe. Cette haine date de 1610 et la prise de Moscou par les Polonais aux temps des rois Waza. Polonophobie exacerbée par le retour de l'Indépendance polonaise et la victoire remportée par les Polonais sur les bolchéviques lors de la guerre polono-bolchévique de 1919-1921.
Revenons en 1937.
Dès le 11 août sont établies des listes : un document du NKVD fait état de 139 835 polonais pris pour cible. 111 091 d'entre eux seront exécutés.
Comme par exemple, à Mińsk et dans sa région ou les brutes sanguinaires du NKVD feront preuve du plus grand des sadisme. Torture, viols et feu à volonté seront les maitres mots de ces ordures.
28 744 de ces Polonais listés seront déportés en Sibérie et vers les plaines hostiles du Kazakhstan.
Sur la période, ont dénombre un total de 100 000 Polonais déportés. Beaucoup mourront en déportation.
A Kiev, nombre de Polonais cherchant à fuir la déportation seront exécutés par balles tirées dans le dos, démontrant ainsi l'absence de pitié et la lâcheté des sbires communistes.
A Berdyczów, 60% de la population polonaise de la ville sera arrêtée.
A Léningrad et à Moscou, 470 membres des missions Catholiques polonaises seront exécutés et une dizaine d'églises incendiées et détruites.
Parmi les victimes de cette horreur, on compte des prisonniers de guerre non restitués à la Pologne depuis 1921.
Un certain Lavrenti Beria, s'illustrera lors de ce massacre de masse. Il fera à nouveau montre de son sadisme et de sa grande perversité en 1940 en supervisant le massacre de Katyń.
D'après l'historien et dissident biélorusse, Nikolaï Iwanow, professeur à l'Université d'Opole (Pologne), et le sociologue polonais Tomasz Sommer il s'agit ici d'un des pires génocides perpétrés par des communistes.
Selon l'historien de l'Université de Harvard, le professeur Terry Martin, pendant la Grande Terreur, un Polonais vivant en URSS avait 31 fois plus de chances d'être abattu que la moyenne des autres minorités au cours de cette période. Les Polonais pendant cette période n'ont été tués que parce qu'ils étaient Polonais. On estime que pas moins de 200 000 Polonais sont morts dans toutes les opérations de la Grande Purge.
C'est dix fois plus que lors du massacre de Katyń.
Récemment, le parlement polonais a adopté plusieurs résolutions visant à faire reconnaitre le caractère de génocide de l'Operacja Polska menée par le NKVD. Ce dernier a chaleureusement remercié les historiens russes de l'association du Mémorial Russe pour leur action de transmission, d'entretien de la mémoire et pour la reconnaissance du génocide.
La résolution datant de 2009 porte sur la reconnaissance des victimes polonaises de la Grande Terreur et celle datant de 2012 consacre le caractère génocidaire de l'Operacja Polska.
L'Operacja Polska (Opération Pologne) est aujourd'hui internationalement reconnue comme un génocide.
Et pourtant, ni Wikipédia France, ni vos livres d'histoire, ni vos programmes d'histoire de l'Education Nationale ne vous en parleront. Pas même une demie page, un encart ou un nota bene en fin de chapitre.
Nous n'oublions pas.
Florian Marek.